samedi 26 novembre 2011

L'heure bleue

Lorsque le soleil va se lever et juste après son coucher, le ciel se colore de rose et de bleu donnant une variation de tons appréciée par les photographes.
Le calme étant revenu après un week-end perturbé, profitant de l'absence de vent, j'ai voulu essayer moi aussi de capturer les teintes du crépuscule.
Encore des progrès à faire mais je viens de lire que le secret de la réussite en photographie était : la patiente.


La première photo est prise au bout du Canal du Rhône à Sète lorsqu'il se jette dans l'étang de Thau.

La deuxième est prise sur ma terrasse, ce pylône-relais dont je n'aime pas trop la vue m'est bien utile pour une fois.


Ce ne sont pas encore les couleurs que je voulais capter mais j'y travaille et j'ai repéré de nouveaux lieux, d'autres sujets à photographier. Bientôt, peut-être ...     

dimanche 20 novembre 2011

Tempête d'automne - 2011

Tempête d'automne

La mer frémissante sous la poussée du vent
Forme de noirs rouleaux couverts de blanche écume
Les flots frappent la falaise en un éclatement
Envahissant les cieux d'une gerbe de brume.

C'est l'automne la pluie bat les vitres et le toit
Du feu les dernières braises se consument
Il fait bon dans la chambre serré tout contre toi
A l'Est l'aurore rouge de lumière s'allume

La radio diffusant quelques chants mélodieux
Remplace les oiseaux disparus dans les cieux
Les sanglots longs des violons de l'automne
Ne bercent plus mon cœur de langueur monotone

Triste est le ciel envahi de nués
Il a plu, il pleut, il va pleuvoir
Quand les vannes des eaux seront enfin fermées
Le soleil chauffera nos os et nos espoirs

Même si une bourrasque emporte notre toit
A deux on est plus forts on le remontera
Qu'importe la tempête si je suis avec toi
Ce n'est pas un coup de vent qui nous séparera

Dans notre nid d'humour nous allons nous marrer
Dans notre nid d'amour nous allons nous aimer
Dehors notre vieux monde ne va pas s'écrouler
Et notre bonne Terre n'arrêtera pas de tourner



Novembre 2011

Souvenirs d'enfance

Des poèmes de Paul-Jean Toulet (1867-1920), tirés des Contrerimes, le premier appris, les suivants lus, en 19.. l'année de mon Certificat d'Etudes Primaires. Je ne sais pas si les instituteurs actuels prêtent encore des livres de poésie à leurs élèves mais je suis peut-être tombé sur l'exception à la règle. 





Un Jurançon 93
Aux couleurs du maïs,
Et ma mie, et l’air du pays:
Que mon cœur était aise.

Ah, les vignes de Jurançon,
Se sont-elles fanées,
Comme ont fait mes belles années,
Et mon bel échanson?

Dessous les tonnelles fleuries
Ne reviendrez-vous point
À l’heure où Pau blanchit au loin
Par delà les prairies?

******************************
L’immortelle, et l’œillet de mer
Qui pousse dans le sable,
La pervenche trop périssable,
Ou ce fenouil amer

Qui craquait sous la dent des chèvres,
Ne vous en souvient-il,
Ni de la brise au sel subtil
Qui nous brûlait aux lèvres?

*****************************
J’ai vu le Diable, l’autre nuit;
Et, dessous sa pelure,
Il n’est pas aisé de conclure
S’il faut dire: Elle, ou: Lui.

Sa gorge, avait l’air sous la faille,
De trembler de désir:
Tel, aux mains près de le saisir,
Un bel oiseau défaille.

Telle, à la soif, dans Blidah bleu,
S’offre la pomme douce;
Ou bien l’orange, sous la mousse,
Lorsque tout bas il pleut.

«Ah!» dit Satan, et le silence
Frémissait à sa voix,
«Ils ne tombent pas tous, tu vois,
Les fruits de la Science».

*****************************

Pour une dame imaginaire
Aux yeux couleur du temps,
J’ai rimé longtemps, bien longtemps:
J’en étais poitrinaire.

Quand vint un jour où, tout à coup,
Nous rimâmes ensemble.
Rien que d’y penser, il me semble
Que j’ai la corde au cou.

***************************

Toute allégresse a son défaut
Et se brise elle-même.
Si vous voulez que je vous aime,
Ne riez pas trop haut.

C’est à voix basse qu’on enchante
Sous la cendre d’hiver
Ce cœur, pareil au feu couvert,
Qui se consume et chante.

samedi 19 novembre 2011

C'est dimanche, un coup de vin !

Comme d'hab', c'est en cherchant autre chose que je suis tombé sur un forum de contrepèteries gastronomiques. L'un des participants à même concocté un menu que je vous livre. Je suis français donc un peu gaulois mais promis, je n'en prendrai pas l'habitude ! 



Menu :
Rillettes en fut
Tourte de cailles
Mouton bouillant
Caneton à la russe
Nouilles cuisant au jus de canne
Jolies tranches dans le mou
Escalopes sur une belle salade
Poire à la fine
Les glaces du Mans 

Vous avez trouvé ? Non ? Cherchez car je ne vous donnerai pas la solution !


Désolé mais tout le monde ne peut pas parler comme Lui et je ne résiste pas au plaisir de vous coller le lien vers la chanson la plus poétique et plus fine de Brassens : le Blason 
http://www.youtube.com/watch?v=6lVhNSnXUeg
C'est comme çà que je devrais écrire !

mercredi 9 novembre 2011

Clafoutis de la mer

Il pleut, il fait gris, je ne peux pas sortir pour ramasser les feuilles au jardin, heu non, pour me promener et prendre des photos. Tant pis, je visite le frigo et me met en cuisine.
Oh, du surimi! Ce n'est pas terrible à manger tout seul, je vais essayer de lui trouver des copains pour l'accompagner. Dans le congélateur un paquet de fruits de mer me fait un clin d'oeil (oui oui, le poulpe du fond) et je l'invite à ma table.
Deux oeufs battus en omelette, un grosse cuillère de farine, un quart de litre ou vingt-cinq centilitres de lait (pour les faibles en conversions), deux cuillères à soupe de jus de citron, une pincée de muscade, du poivre du moulin (ça en jette de marquer çà!), deux gousses d'ail pilées, quelques graines de fenouil sauvage (ramassées avant les pluies dans la campagne, il y en a partout), touillez tout çà, placez le dans un plat beurré ou huilé et enfournez à mi-hauteur pour 35 minutes à 200° chaleur tournante préchauffé. Personnellement je n'ai pas salé mais libre à vous de faire monter votre tension.
Bon je vais disputer la salade aux escargots et le repas de ce soir sera tout fait.
Et comme Carlos (pas le terroriste, le chanteur) je peux dire : La vie est belle !


La vie est belle tant qu'il y a des bretelles
Pour tenir nos pantalons.
La vie est belle tant qu'il y a des échelles
Pour grimper sur les balcons.
Y'a des vélos qui tournent dans nos têtes,
Y'a des oiseaux qui chantent n'importe quoi, quoi, quoi, quoi…
La vie est belle tant qu'il y a des tourterelles
Qui font de l'oeil aux pigeons
La vie es belle tant qu'il y a sous les tonnelles,
Du vin blanc, de la gambille, et des jolies filles,
Qui dansent avec les garçons. 


La vie est belle tant qu'il y a des bretelles
Pour soutenir les bretons.
La vie est belle tant qu'il y a des sauterelles
Pour jouer à Saute-mouton.
Y'a des canards qui jouent de la trompette,
Y'a les Beatles, qui chantent La Traviata, ta ta ta ti ta ta…
La vie est belle tant qu'il y a des ficelles
Pour ficeler les saucissons.
La vie est belle tant qu'il y a des caravelles,
Qui nous amènent en vacances, dans toute la France,
Où tout finit en chanson. 

La la la la la la la la …
Y' a des sergents qui n'aiment pas les moustaches,
Y'a des moustaches, qui n'aiment pas les soldats, ta la, ta ti
La vie est belle tant qu'il y a des bretelles
Pour tenir nos pantalons.
La vie est belle tant qu'il y a des caravelles,
Qui nous amènent en vacances, dans toute la France,
Où tout finit en chanson.
La la la la la la la la …


dimanche 6 novembre 2011

Entre deux orages !

Promenade durant une accalmie aux abords des étangs et de la plage. D'autres personnes avaient eu envie de sortir !
Etang de Thau - régate
Etang de Vic - retour des flamants
Plage des Aresquiers à Frontignan - ce ne sont pas les rouleaux de Biarritz quand-même !
Etang d'Ingril - toujours des amateurs de kite-surf.


J'ai une préférence pour la photo en noir & blanc et vous ?

Les dimanches

Qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui ?
Je me souviens de cette vieille chanson de Michel Sardou et je ne résiste pas au plaisir de vous la présenter :

LES DIMANCHES
Musique: Jacques Revaux, paroles: Michel Sardou - Pierre Delanoë

On dit: "Je t'aime",
Ou mieux: "Je t'aimerai longtemps",
Ou mieux encore: "Je t'aimerai toujours",
Ou, de mieux en mieux: "Je meurs d'amour".
On les respecte
Pour qu'elles ne soient pas effrayées.
On se casse la tête
A trouver des mots-clefs
Mais elles ne comprennent pas toujours
Et l'on s'endort tout seul avec...
Son dernier mot d'amour.

Qu'est ce qu'on s'emmerde le dimanche
Quand il s'agit pour nous de leur prouver
Qu'elles sont jolies qu'elles ont de la branche,
De douces mains, de petits pieds.
Qu'est-ce qu'on s'emmerde le dimanche,
Quand il s'agit de les ensorceler.

On s'habille comme des lords,
Super costumes et tout,
La panoplie du parfait gentilhomme,
On met le paquet on met la gomme.
Pour compléter le bluff,
Un carnet de chèque tout neuf.
On se casse la tête
A trouver des gadgets
Mais elles ne comprennent pas toujours
Et l'on dort tout seul avec...
Son dernier mot d'amour.

Qu'est-ce qu'on s'emmerde le dimanche
Quand il s'agit pour nous de persuader
Marie-Hélène ou Marie-Blanche
Qu'on va les prendre à la télé.
Qu'est-ce qu'on s'emmerde le dimanche
Quand il s'agit de les ensorceler.

Qu'est-ce qu'on s'emmerde le dimanche
Quand il s'agit pour nous de décrocher
Un oiseau rare, une paire de hanches,
Une paire de mains, une paire de pieds.
Qu'est-ce qu'on s'emmerde le dimanche
Quand il s'agit pour nous de rigoler.

http://www.wat.tv/video/michel-sardou-dimanches-yxij_2ey2h_.html

Hé, les dragueurs de tout poil et les jeunes désoeuvrés, est-ce que çà a vraiment changé depuis les années 70 ?

mardi 1 novembre 2011

Marche avec bâtons

Depuis quelques temps j'y pensais, ce matin je me suis lancé. Vous me connaissez, je suis curieux de nouvelles techniques, c'est ma façon de vivre, presque ma raison d'être.
 Après avoir longtemps randonné sans bâton puis avec une belle branche de noisetier bien droite et solide, surtout quand je suis seul ou que je pense rencontrer des animaux, je me suis posé la question de l'utilité des bâtons de randonnée. Je n'ai toujours pas d'avis définitif sur cet usage, certains randonneurs disent ne plus pouvoir s'en passer, d'autres qu'ils apportent une aide et soulagent les genoux, moi j'ai constaté qu'ils pouvaient être gênants dans certains passages techniques, pentus et étroits et que l'un des convaincus avait réussi à s'en passer plusieurs kilomètres avant de se rendre compte qu'il les avait oublié à la dernière halte. Le débat va encore durer puisque depuis que le monde est monde, il y en a toujours une moitié pour enquiquiner l'autre.
 Autodidacte invétéré, j'ai consulté les sites et forums du woueb pour prendre des indications. Sur les sites de randonnée peu de renseignements mais beaucoup de marchands, il faut donc se tourner vers ceux de marche nordique. 
Celle-ci est présentée comme un bon entrainement et s'apparentant au ski de fond. Bon là je suis un peu plus près de mes centres d'intérêt : la randonnée sportive, le trail, la course à pied, le ski. Pour un essai j'ai décidé de m'équiper à peu de frais. Mes bâtons de ski de piste faisant la longueur voulue (votre taille multipliée par 0,66 à 0,68 selon les "écoles"), une paire de chaussures et de chaussettes de trail, un habillement ample, un petit sac à dos contenant de l'eau (ou mieux une ceinture porte-bidon) et un téléphone, une casquette et me voilà prêt au départ.
Je n'ai pas voulu faire le test sur un itinéraire que je fréquente souvent. Je me suis rendu à Montbazin où une randonnée d'une douzaine de kilomètres parcours la colline de la Moure, sur un terrain varié en revêtement et dénivelé. 
 Au départ les bâtons ne sont pas très utiles ni très pratiques sur le bitume : ils glissent, se coincent dans les grilles d'égouts. Dès que la route devient sentier et s'élève, j'arrive à prendre le rythme pied gauche-main droite et inversement. Au début mes gestes sont trop amples, pas comme un militaire à la parade, mais je plante mes bâtons trop loin en avant, comme au ski de fond alors que la bonne cadence, du moins celle qui me convient, est plus proche de la marche avec des raquettes à neige. Je continue à dérouler mes pieds et je constate rapidement que cette marche est plus confortable, le regard est porté au loin car le dos est droit, les appuis plus assurés, trois points c'est mieux qu'un. La théorie des trois T : Tenue, dos bien droit et bras tendu, Talon, posé avant la plante des pieds et les orteils et Traction, puisqu'on utilise les bâtons pour propulser son corps en avant est exacte et peut être suivie sur la majeure partie du trajet. Il arrive toutefois qu'en raison de la nature du terrain : pierres, pente, étroitesse du passage, trou, on ne puisse planter qu'un bâton sur quelques pas. Sans trop d'effort de concentration, on retrouve rapidement le rythme gauche-droite, gauche-droite.
Les avantages des bâtons je n'allais pas tarder à les découvrir. Au troisième kilomètre du sentier détrempé par la pluie de la nuit précédente, je suis arrivé dans une forte descente en dévers. Habituellement je franchis ce genre de terrain en courant, là j'ai marché et constaté l'aide apportée par mes accessoires : retenue lorsque le pied glisse et meilleur équilibre du corps. Lors de la remontée de ce petit ravin les appuis sur les bras sont appréciables.
 Mon expérience a tourné court après quatre kilomètres, une pluie fine et pénétrante suivie de coups de tonnerre et d'une averse d'une rare violence m'ont obligé dans un premier temps à m'abriter sous le pont d'une ancienne voie ferrée mais la deuxième averse m'a surpris alors que j'étais en terrain complètement découvert. Je me suis arrêté à un carrefour où un brave viticulteur local faisant le tour de sa propriété pour vérifier que les fossés n'étaient pas bouchés m'a pris dans son véhicule et m'a conduit au mien stationné deux bornes plus loin : "là où la rivière déborde d'habitude" m'a t'il dit et c'est vrai que les roues étaient dans dix bons centimètres d'eau.        
 Le béotien que je suis ne donne qu'un avis provisoire : oui les bâtons sont utiles et pratiques en marche nordique, oui le ou les bâtons de randonnée apportent un soutien aux appuis dans les pentes mais ne servent pas beaucoup sur terrain plat. Oui, oui, oui, je suis tenté par la marche nordique qui peut être une bonne alternative à la randonnée ou la course à pied et un bon entrainement pour le ski de fond et la promenade avec raquettes. Maintenant je suis toujours sceptique sur l'utilité de bâtons sur des parcours urbains, plats, sans une allure sportive, aide psychologique ou effet de mode? 


POST-SCRIPTUM : selon les puristes ce que j'ai fait ce matin n'est pas de la marche nordique qui implique une poussée sur le bâton arrière et nécessite un lâcher de la poignée qui revient automatiquement dans la main lorsque le bâton est équipé non d'une dragonne mais d'un gantelet. Bon dès que le soleil revient je fais un nouvel essai.