jeudi 30 mai 2013

Aucun' nain portance

Ma petite-fille cherchait à se souvenir des noms des sept nains selon Disney. C'est amusant, mais il en manque toujours un.
Alors je lui ai dit que :
On fait croire ce que l'on veut à un nain crédule,
celui qui met une lettre à la boite est un nain posteur,
celui qui déménage les objets est un nain portant,
en bonne santé c'est un nain valide,
celui qui peut tout faire un nain capable,
celui qui hélas à une case vide est un nain complet
et ne sort pas du lot un nain compris,
Jacques Brel chantait : rêver un nain possible rêve ... surement en pensant à son nain probable destin.
Mesdames, le gogo-danseur est pour vous un nain touchable voir un nain palpable.
Avec ma petite taille je ferais un nain parfait.

Je demande pardon par avance aux rases-mottes qui pourraient me dire que je suis un nain bécile, ce qui ne veut rien dire et traduit un' nain capacité à faire autre chose que des jeux de mots laids. Ils ont peut-être raison et mon sujet c'est nain porte quoi !

dimanche 26 mai 2013

Me revoilà !

Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit dans ce carnet !
Pour cause de maladie, mon horizon s'est limité durant trois semaines à un rectangle de ciel, bleu ou nuageux, coincé entre le toit du bâtiment d'en face et le bas du volet roulant, bloqué à mi-hauteur. Depuis, il se limite à la vue que chacun peut avoir dans un pavillon de lotissement urbain.
Quand l'espace se restreint, j'observe que conjointement mon esprit se ferme. Plus de rêves de grands espaces, la boîte à neurones étant ainsi constituée, les souvenirs prennent la place des projets d'un futur plus ou moins proche.

Ainsi ce matin, me voilà projeté au temps de l'adolescence, dans une ville-dortoir du sud-ouest de la France. Pensant à mes amies de jeunesse, je me rend compte que mes belles d'alors doivent, comme moi, avoir atteint l'age de la retraite et être des grands-mères.
Les mauvais souvenirs me ramènent vers tels anciens camarades de classe dont j'ai appris le décès. Certains ont fini leur vie seul, alcoolique, divorcé, abandonné de leur famille, dans un hôpital de province à plusieurs dizaines de kilomètres des lieux du bonheur de leur enfance. Un autre à souffert atrocement mais à fini ses jours entouré de l'amour des siens. Une autre, partie vivre dans une grande ville, n'est revenue que dans son urne, déposée en toute discrétion au cimetière.
Je n'ai pas revu certaines de ces personnes depuis quarante ans mais leur état m'indique que, contrairement à mes pensées les plus optimistes, je ne serai pas éternel. 
Et M.... ! Je n'ai pas envie de mourir, pas moi, pas maintenant, j'ai encore des tas de choses à voir, à faire, de l'amour à donner et des connaissances à partager, sinon à quoi ça sert l'expérience ?
Je dois reprendre le cours d'une vie "normale". Sortir, fréquenter des lieux et des gens différents de mon cercle restreint, m'intéresser de nouveau au monde qui m'entoure, même si la boîte à cafard ne nous donne que des nouvelles tristes du monde, en format 16/9°.
La nature s'est réveillée malgré le printemps le plus froid depuis 1987. Il me faut profiter du temps qui passe vraiment trop vite avant qu'il ne soit trop tard (d'ailleurs où vont-ils les jours qui passent ?).
Avant d'avoir un pied dans la tombe, je vais lacer mes chaussures et sortir. Si je vois quelque chose de beau, je vous le raconte la prochaine fois.