jeudi 27 février 2014

Celles du jour

On peut penser que chez nous le printemps est en avance. Les arbres et les garrigues fleurissent, les giboulées sont déjà là. 
Quand le vent pousse les nuages
 


Trop tôt !
                                                                                  
Top tard !
                                                                                                            La bleue sauvage.

Et 1 et 2 et 3

dimanche 16 février 2014

Le grand ratage

La semaine dernière, tout en m'acquittant de mes obligations familiales, je me suis promené dans les Minervois, toujours à la recherche d'éléments historiques et photographiques. On passe sa vie à s'occuper comme on peut, pas vrai ?

Ceci est un exemple parmi tant d'autre de ce que je nomme un ratage monumental. Voici une commune de l'Hérault dont le château est devenu propriété communale après la Révolution de 1789. 

Par manque d'intérêt et de capitaux, les monuments historiques deviennent "n'importe quoi". Une grande partie du château étant occupée par les écoles maternelles et primaires, je n'ai pas pu visiter. mais autour ...

L'église : la descente d'eau de pluie en tuiles vernissées s'arrête à deux mètres du sol et un tuyau en matière plastoc joint le bas en fonte. La porte en tôle est bouffée par la rouille.

La maison située en face de l'entrée principale de cette église classée est un autre exemple de rénovation manquée : une porte métallique rectangulaire sur un ancien encadrement en pierre en forme de demi-lune, lui-même déjà intégré dans un ancien portail muré, dont on aperçoit la voûte au dessus des volets et je vous laisse admirer les câbles, gaines et coffret électriques du meilleur effet.

Dans une rue voisine une fenêtre à meneau murée au béton, un peu plus loin des drapeaux de prières genre tibétains barrent la rue et des objets hétéroclites, divers et variés ont été accrochés à la muraille du château.

La corde à linge en travers de l'escalier ne gène pas la circulation, celui-ci étant muré.

Un passage sous les remparts mène au pied d'une tour et à un escalier donnant sur la cour de l'école.

La visite se termine par la place de la mairie où des volets ont besoin d'être repeints. J'ai recadré la photo pour vous éviter le spectacle des chenaux en plastique et parce que l'ombre du platane me plaisait plus que l'architecture de ce village qui m'a déçu alors que la vue générale me donnait envie d'en savoir plus. 

Tans pis, je chercherai ailleurs le plus beau villages de France, Cesseras pas celui-là.

samedi 8 février 2014

Pierre Meulière

Je ne vais pas vous présenter mon nouvel ami dans un réseau social mais le résultat du hasard lors d'une promenade sur les hauteurs de l'Hérault.

Au mois de novembre 2013, la communauté des communes du Minervois à finalisé son projet de restauration du site d'extraction de pierres à pain lors de l'inauguration du sentier du même nom. N'ayant pas été invité, je vais vous en parler aujourd'hui.

Dès 1100 on trouve mention du hameau de St Julien des Meulières, commune de La Livinière, dans les écrits officiels de l'époque (essentiellement du diocèse). Selon les recherches effectuées par les géologues-anthropologues -et autres logues du catalogue- il ressort que dès le moyen-âge des meules de 60 centimètres à 1 mètre étaient taillées directement sur place.

L'usage courant était celui de meules à grain mais par la suite on a extrait des meules à huile. Celles-ci d'un diamètre supérieur (jusqu'à 1,80 m) n'étaient plus taillées d'un seul bloc mais en deux ou trois parties assemblées au mortier et cerclées de fer. 

Beaucoup de meules ont été abandonnées sur place, soit parce qu'elles présentaient des défauts, soit brisées peu avant l'arrêt de l'exploitation.  

Le sentier mesure 1 km et est jonché de dix panneaux explicatifs sur la nature de la pierre, le mode d'extraction, les grands noms attachés à ces carrières dont la renommée s'étendait sur un rayon d'une centaine de kilomètres et même à la cour puisque Buffon lui consacre deux pages de son histoire naturelle des minéraux. 

Après mille ans d'exploitation la production cesse sous Napoléon III, victime du progrès, pour laisser la place aux meules de silex, exportées dans le monde entier depuis la région parisienne.

Légende des photos :

1 - Petite meule de 80 cm de diamètre environ. Sur le périmètre, on remarque la surface abrasive constituée de restes sédimentaires.
2 - Déchets entassés sur les lieux d'extraction.
3 - 4 - Front de taille sur les deux carrières ouvertes.
5 - Meule en deux parties (à gauche) et partie de meule.
6 - Pierre impropre contenant de l'oxyde de fer qui noircit la farine.
7 - Meule brisée lors d'un conflit entre exploitants.
8 - Meule abandonnée sur son lieu d'extraction.

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