jeudi 28 octobre 2010

Pour les amateurs de recettes du Sud

Bonjour.
En cherchant une recette sur le woueb, je suis tombé sur le blog d'un cuisinier amateur qui ne se prend pas au sérieux mais s'efforce d'écrire un article par jour ou presque (c'est pas comme moi!)
Cet artiste (et je devrais mettre une majuscule) manie avec autant de dextérité les couteaux de tradition que les appareils photo et surtout les mots et l'humour. Le site ne se contente pas de recettes de cuisine mais parle d'outils et de traditions, d'histoire locale passée et récente, nature, truc et astuces "à l'ancienne" bref, de la vie rurale vue par un quinqua attaché à sa terre de Provence.
Les recettes sont à base de produits de saison et locaux, d'ail et d'olives, herbes et fruits, sucrées ou salées et toujours simples, le tout agrémenté de photos "maison".
Bon, maintenant que vous avez compris que j'ai aimé, je vous donne le lien :
http://la-cachina.over-blog.com/

Bonne lecture !


Merci aux lecteurs pour les trois commentaires reçus.

dimanche 24 octobre 2010

La pluie et le beau temps

Non, je ne vais pas vous parler de poésie mais j'indique seulement mon humeur qui, comme le temps est variable depuis ce matin. Tantôt gai puis contrarié par l'actualité et la vie courante , bof, pour tout le monde ce doit être pareil. La morosité et la sinistrose ne m'auront pas.
Je vous livre quelques unes de mes pensées du jour :
- Tout fout le camp : on s'étonne que les jeunes ne respectent pas le code de la route mais ce matin j'ai vu une auto-école arrêtée sur le trottoir pendant que la monitrice achetait ses clopes et au retour un père de famille avec le disque de conduite accompagné qui se garait également sur le trottoir devant chez lui pour ne pas faire 6 mètres à pied.

- La solidarité et la sociabilité disparaissent au détriment de l'individualisme et du profit immédiat. On veut bien profiter d'allocations en tout genre mais on dissimule au maximum ses revenus aux impôts.

- On nous a toujours dit que Victor Hugo était un grand amoureux. Oui mais est-ce que ses maîtresses lui taillaient des plumes pour écrire ses romans ?

- J'ai changé de boulangerie, pour le pain du boulanger, pas les miches de la patronne.

- Hêtre ou pas hêtre, on s'en fout, maintenant il y a les matériaux composites.

jeudi 21 octobre 2010

Croisement sans OGM

   C'est l'automne et en raison des belles couleurs que la nature peut nous offrir, je ne me déplace plus qu'avec un appareil photo (plus exactement j'emporte un APN, vous ne me voyez pas pédaler dessus quand-même ?) pour capter les images qui me plaisent.
  
   Vous connaissez les pêches de vigne ? Hier j'ai découvert les olives de vigne, voyez plutôt :

  Il s'agit d'une spécialité typique offerte par la nature dans notre Sud et trouvée dans la commune de Siran (Hérault) déjà célèbre pour sa curiosité de Lauriole (dont C. Dechavane a fait la promotion il y a quelques années dans une émission de télé) mais je ne vous dévoilerai pas l'endroit, c'est une propriété privée appartenant à une famille de chasseurs, alors, si vous ne voulez pas courir en zigzag ...

lundi 18 octobre 2010

Concert

   Toujours à la recherche d'alternative à l'après-midi devant la télé, je me suis rendu hier à Palavas-les-Flots pour assister à un concert de "l'ensemble de cuivres Quintyphéüs" présenté comme un univers artistique original quelque peu décalé...
 
   Comme son nom l'indique, il s'agit d'un quintet de trompettes, trombones, tuba dont les membres sont tous primés de divers Conservatoires, certains se produisent avec des orchestres nationaux, c'est pas la banda ou la fanfare du quartier (je n'ai rien contre ces formations, c'est juste pour situer le niveau technique des instrumentistes).

   A mon arrivée aux abords de l'église, j'ai pensé qu'un office était en cours tant les sons perçus à l'extérieur ressemblaient à un jeu d'orgue. Erreur, il ne s'agissait que de la répétition dans une salle à peu près vide. L'écho dans cette église romane presque aussi haute que longue était important, pas besoin de boîtier électro-acoustique ou autre gadget, seul un micro a été utilisé par le narrateur.

   Le concert à commencé à l'heure dans une église où tous les sièges étaient occupés et nous avons assisté à une heure et demi d'un spectacle de haute qualité. L'interprétation de grands standards de la musique classique est courante mais là, nous avons eu droit à un spectacle joué très sérieusement par des artistes ne se prenant pas pour des vedettes, par des musiciens qui n'ont pas la vue limitée à leur partition, en un mot par des interprètes qui font vivre leur musique au public, au besoin en leur demandant leur participation et leurs applaudissements. Non, Rossini, Mozart, Haendel, Verdi, Charpentier et les autres n'ont pas été trahis. En deuxième partie, nous avons eu droit à un voyage dans le temps de Holborne à Morricone en passant par Pezel, Pachebel, Beethoven, Stravinsky, Gershwin et là aussi, les cuivres ont sonné. Par moment, tuba, trombone et bugle vibraient comme des grandes orgues (servies par un excellent technicien tout de même) et mes fibres musicales aussi, quelle interprétation !

   Des après-midi comme celle-là j'en redemande, même si les morceaux ont été plutôt survolés et si on peut préférer l'interprétation intégrale aux florilèges, c'est leur choix artistique et jouer dans cette formation doit les détendre après les saisons dans les grands orchestres.
   Si vous avez la chance de voir cet ensemble programmé dans votre coin, et c'est probable les membres provenant du Nord, d'Orléans, de Poitou-Charente et de Montpellier, n'hésitez pas à vous déplacer, vous ne serez pas déçu. Depuis 1994, il se produit également tous les étés au Puy du Fou et ont dépassé leur millième concert, ce qui n'est pas peu dire.


  
Retenez ce nom: "Quintyphéus"
Le lien : http://lequinty.blogspot.com/

lundi 11 octobre 2010

L'accent

Au fil de mes recherches, j'ai trouvé un poème écrit par Miguel Zamacoï, écrivain éclectique (1866-1955) en 1910 dans la pièce dramatique "La fleur merveilleuse" et dont je vous livre le texte.

De l'accent! De l'accent! Mais après tout en-ai-je?
Pourquoi cette faveur? Pourquoi ce privilège?
Et si je vous disais à mon tour, gens du Nord,
Que c'est vous qui pour nous semblez l'avoir très fort
Que nous disons de vous, du Rhône à la Gironde,
"Ces gens là n'ont pas le parler de tout le monde!"
Et que, tout dépendant de la façon de voir,
Ne pas avoir l'accent, pour nous, c'est en avoir...
Eh bien non ! je blasphème! Et je suis las de feindre!
Ceux qui n'ont pas d'accent, je ne puis que les plaindre!
Emporter de chez soi les accents familiers,
C'est emporter un peu sa terre à ses souliers,
Emporter son accent d'Auvergne ou de Bretagne,
C'est emporter un peu sa lande ou sa montagne!
Lorsque, loin du pays, le cœur gros, on s'enfuit,
L'accent? Mais c'est un peu le pays qui vous suit!
C'est un peu, cet accent, invisible bagage,
Le parler de chez soi qu'on emporte en voyage!
C'est pour les malheureux à l'exil obligés,
Le patois qui déteint sur les mots étrangers!
Avoir l'accent enfin, c'est, chaque fois qu'on cause,
Parler de son pays en parlant d'autre chose!...
Non, je ne rougis pas de mon fidèle accent!
Je veux qu'il soit sonore, et clair, retentissant!
Et m'en aller tout droit, l'humeur toujours pareille,
En portant mon accent fièrement sur l'oreille!
Mon accent! Il faudrait l'écouter à genoux!
Il nous fait emporter la Provence avec nous,
Et fait chanter sa voix dans tous mes bavardages
Comme chante la mer au fond des coquillages!
Ecoutez! En parlant, je plante le décor
Du torride Midi dans les brumes du Nord!
Mon accent porte en soi d'adorables mélanges
D'effluves d'orangers et de parfum d'oranges;
Il évoque à la fois les feuillages bleu-gris
De nos chers oliviers aux vieux troncs rabougris,
Et le petit village où les treilles splendides
Éclaboussent de bleu les blancheurs des bastides!
Cet accent-là, mistral, cigale et tambourin,
A toutes mes chansons donne un même refrain,
Et quand vous l'entendez chanter dans ma parole
Tous les mots que je dis dansent la farandole!


Ci-dessous le lien pour écouter ce poème dit par Fernandel :
http://www.dailymotion.com/video/x5w9io_fernandel-laccent_fun

Quand on a écouté çà, on ne peut pas dire que le slam est une découverte récente, tout au plus une nouvelle manière de dire la poésie.

jeudi 7 octobre 2010

En vrac !


Je vous livre mes pensées de la semaine, qui comme toujours, sont le reflet de mon esprit torturé et inspiré par mon actualité.

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La liberté c'est le contraire de In cha Allah.

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On peut tout dire et rire de tout, la seule censure c'est la façon de l'exprimer. L'humour peut aussi bien désarmer les adversaires que fournir des arguments contre l'auteur quand celui-ci manque de talent.

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Le plus long quand je fais la cuisine, ce n'est ni la préparation ni la cuisson des plats, c'est la réparation des dégâts.

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La solitude çà va un moment, c'est bien quand çà permet de penser ou de faire ce qui nous plait, mais c'est quand-même mieux à deux. L'homme et la femme ne peuvent pas vivre toujours seuls : la preuve c'est que je t'ai rencontré, t'ai aimé et t'ai gardé.

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La vie sociale est un ensemble de concessions et çà fini par une concession à perpétuité.
(On dirait du San-Antonio que j'ai plus lu que Saint Augustin ou Sainte-Beuve)

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mardi 5 octobre 2010

Via Ferrata

Ne reculant jamais devant une nouvelle aventure, Aron Choneur a testé une nouvelle discipline sportive : la via ferrata . Oh pas un truc côté "très difficile" voir "très expérimenté", non, une voie ouverte à tous, libre d'accès mais nécessitant un minimum d'équipement de sécurité.

La voie est située dans le même massif que les grottes des Demoiselles près de Ganges (34). L'accès est bien connu des initiés bien que caché du promeneur lambda, peut-être par mesure de sécurité.
Après nous être équipés d'un harnais, de longes, mousquetons, descendeurs, corde (mais pas de casque),  nous grimpons par un raidillon dans les bois et éboulis et nous atteignons la première grotte. La progression dans le noir n'est pas très difficile, les prises étant évidentes et le dénivelé peu important. Les longes glissent bien le long du câble de sécurité, les ancrages dans la roche fixés  par je-ne-sais-qui (un slave ?) paraissent solides et sont judicieusement espacés, que cet ou plutôt ces inconnus soient ici remerciés.

A la sortie de cette grotte, nous n'avons pas le choix, la descente se fait en rappel sur une vingtaine de mètres. Après explication du fonctionnement du huit et/ou du descendeur (dont j'ai oublié le nom technique) Alix descend la première et termine assise sur une grosse pierre. Je la suis et apprécie le confort d'un harnais, moi qui n'avait pas fait de descente en rappel depuis 1972, quand on descendait encore en faisant glisser les cordes sous une cuisse et l'épaule opposée et qu'on arrivait avec des brûlures aux points de contact (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ... - et pourtant ... - C. Asnavour-).


Nous progressons dans le bois et revenons à notre point de départ. Nous laissons la première galerie pour escalader une cheminée. Grâce aux échelons et aux nombreuses prises, l'escalade est aisée. Après un passage sur un "pont de singe" et une descente en "tyrolienne", nous poursuivons le long de la falaise en marchant  sur un chemin, puis un tronc servant de pont sur le vide et enfin le rocher. Une légère pluie va nous accompagner et nous compliquer la tâche en rendant la roche glissante. Une poussée d'adrénaline me fait franchir un passage délicat à 200 mètres au dessus de la vallée de l'Hérault puis escalader les derniers mètres pour arriver au point culminant à 423 mètres. La vue vers la mer est bouchée (au retour nous apprendrons qu'une tempête fait rage à Palavas-les-Flots), il faudra revenir pour admirer le panorama sur 360° et le coucher de soleil sur le Larzac.


Après une descente entre chênes et rochers, nous atteignons une vire où nous effectuons une deuxième descente en rappel sur une trentaine de mètres. Passé le surplomb, la sensation d'être une araignée ne me fait pas prendre pour Spiderman (ni Superman restons modeste). C'en est fini des émotions fortes : non il restait la descente vers le parking à travers bois et éboulis, sur des plaques de roche glissantes où, malgré les cordes servant de main courante, je n'ai pu m'empêcher de tomber et m'écorcher le coude (bien fait, çà t'apprendras à vouloir jouer les jeunes!).


Trois heures après notre départ, nous atteignons la voiture et allons rassurer la famille avant que la nuit ne tombe.

Cette première sortie m'a laissé un excellent souvenir et une envie de recommencer ce genre d'exercice. Je profite de l'occasion pour remercier mon fils qui m'a "initié" et accompagné dans cette sortie (les rôles sont inversés mais à nos âges ce n'est plus un problème).

 L'escalade, même semi artificielle grâce aux échelons, nécessite un minimum de souplesse et une bonne condition mentale à défaut de physique. L'équipement de la voie est  "pensé sécurité" avec son câble d'assurance en bon état, ses nombreux ancrages supplémentaires, ses mains courantes aux endroits difficiles. Je ne saurais que conseiller à tous les amateurs de se faire accompagner par une personne expérimentée, de se munir d'un minimum d'équipement de sécurité (harnais, longes, corde de rappel) et surtout de ne pas y aller seul comme on va chercher le pain. La montagne çà se gagne et pour que de telles voies restent ouvertes et accessibles à tous, un minimum de prudence est indispensable.