mardi 5 octobre 2010

Via Ferrata

Ne reculant jamais devant une nouvelle aventure, Aron Choneur a testé une nouvelle discipline sportive : la via ferrata . Oh pas un truc côté "très difficile" voir "très expérimenté", non, une voie ouverte à tous, libre d'accès mais nécessitant un minimum d'équipement de sécurité.

La voie est située dans le même massif que les grottes des Demoiselles près de Ganges (34). L'accès est bien connu des initiés bien que caché du promeneur lambda, peut-être par mesure de sécurité.
Après nous être équipés d'un harnais, de longes, mousquetons, descendeurs, corde (mais pas de casque),  nous grimpons par un raidillon dans les bois et éboulis et nous atteignons la première grotte. La progression dans le noir n'est pas très difficile, les prises étant évidentes et le dénivelé peu important. Les longes glissent bien le long du câble de sécurité, les ancrages dans la roche fixés  par je-ne-sais-qui (un slave ?) paraissent solides et sont judicieusement espacés, que cet ou plutôt ces inconnus soient ici remerciés.

A la sortie de cette grotte, nous n'avons pas le choix, la descente se fait en rappel sur une vingtaine de mètres. Après explication du fonctionnement du huit et/ou du descendeur (dont j'ai oublié le nom technique) Alix descend la première et termine assise sur une grosse pierre. Je la suis et apprécie le confort d'un harnais, moi qui n'avait pas fait de descente en rappel depuis 1972, quand on descendait encore en faisant glisser les cordes sous une cuisse et l'épaule opposée et qu'on arrivait avec des brûlures aux points de contact (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ... - et pourtant ... - C. Asnavour-).


Nous progressons dans le bois et revenons à notre point de départ. Nous laissons la première galerie pour escalader une cheminée. Grâce aux échelons et aux nombreuses prises, l'escalade est aisée. Après un passage sur un "pont de singe" et une descente en "tyrolienne", nous poursuivons le long de la falaise en marchant  sur un chemin, puis un tronc servant de pont sur le vide et enfin le rocher. Une légère pluie va nous accompagner et nous compliquer la tâche en rendant la roche glissante. Une poussée d'adrénaline me fait franchir un passage délicat à 200 mètres au dessus de la vallée de l'Hérault puis escalader les derniers mètres pour arriver au point culminant à 423 mètres. La vue vers la mer est bouchée (au retour nous apprendrons qu'une tempête fait rage à Palavas-les-Flots), il faudra revenir pour admirer le panorama sur 360° et le coucher de soleil sur le Larzac.


Après une descente entre chênes et rochers, nous atteignons une vire où nous effectuons une deuxième descente en rappel sur une trentaine de mètres. Passé le surplomb, la sensation d'être une araignée ne me fait pas prendre pour Spiderman (ni Superman restons modeste). C'en est fini des émotions fortes : non il restait la descente vers le parking à travers bois et éboulis, sur des plaques de roche glissantes où, malgré les cordes servant de main courante, je n'ai pu m'empêcher de tomber et m'écorcher le coude (bien fait, çà t'apprendras à vouloir jouer les jeunes!).


Trois heures après notre départ, nous atteignons la voiture et allons rassurer la famille avant que la nuit ne tombe.

Cette première sortie m'a laissé un excellent souvenir et une envie de recommencer ce genre d'exercice. Je profite de l'occasion pour remercier mon fils qui m'a "initié" et accompagné dans cette sortie (les rôles sont inversés mais à nos âges ce n'est plus un problème).

 L'escalade, même semi artificielle grâce aux échelons, nécessite un minimum de souplesse et une bonne condition mentale à défaut de physique. L'équipement de la voie est  "pensé sécurité" avec son câble d'assurance en bon état, ses nombreux ancrages supplémentaires, ses mains courantes aux endroits difficiles. Je ne saurais que conseiller à tous les amateurs de se faire accompagner par une personne expérimentée, de se munir d'un minimum d'équipement de sécurité (harnais, longes, corde de rappel) et surtout de ne pas y aller seul comme on va chercher le pain. La montagne çà se gagne et pour que de telles voies restent ouvertes et accessibles à tous, un minimum de prudence est indispensable.

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