samedi 6 novembre 2010

Brico numérisation

Ayant besoin de photos anciennes pour créer un album-souvenir, je suis allé puiser dans ma  réserves de diapositives pour chercher la ou les perles rares. J'ai bien trouvé quelques images mais problème : comment utiliser ces vues dans un album papier ou un cadre numérique ?
Réponse : les numériser, oui mais comment ? La solution se trouve toujours sur internet.
Des solutions proposées : acheter un scanner spécifique (de 150 euros pour un résultat moyen à plusieurs milliers pour un usage pro), s'adresser à un photographe (à 0,34 euro pour les 900 premières photos avec un minimum de 50), acheter un adaptateur pour APN et photographier la diapo, projeter la diapo sur un écran ou un mur blanc et la photographier et enfin : bidouiller un truc permettant de photographier la diapo. Comme j'ai du temps à perdre, c'est bien sur cette solution que j'ai choisie.

Le principe est simple, c'est celui d'une chambre noire soit : placer un cache sur l'objectif, la diapo à l'autre bout, se diriger vers une source de lumière blanche, photographier, retoucher sur un programme spécifique.

La réalisation, faite d'après la photo accompagnant l'article trouvé, demande un peu d'astuce, quelques morceaux de carton, du ruban adhésif, des outils de découpe et de mesure.

Pour trouver du carton opaque, assez épais, je me suis rendu dans une entreprise de fabrication de publicité, j'ai expliqué mon truc et le magasinier m'a fourni gratis deux vieux "mandrins" de rouleaux d'étiquettes et de papier d'emballage, un de diamètre intérieur de 50 mm, l'autre de 76 (l'objectif de mon appareil fait 61 mm). On peut également utiliser du tube PVC opaque mais il faut trouver le bon diamètre et le bouchon.


De retour à l'atelier, j'ai tout de suite vu que le petit mandrin ne pouvait pas faire l'affaire à moins de coller du chatterton sur l'objectif, mais je n'y tiens pas.
J'ai donc découpé le tube de 76 mm et j'ai retiré une partie :

J'ai refermé le tube en m'aidant d'une ficelle (en l'occurrence les cordons d'un tablier mais chut) et je l'ai fermé avec du ruban adhésif.
Évidemment je m'étais trompé dans mes mesures et j'ai été obligé de fermer avec la partie enlevée
J'ai oublié de vous dire que j'avais mesuré la distance entre l'avant du boîtier et l'endroit où la diapo était nette avant de couper mon cylindre à la bonne longueur (à un poil près l'auto-focus faisant le reste).

Avec du carton dans lequel j'ai découpé une fenêtre légèrement plus grande que la pellicule (24x36 mm) j'ai fabriqué un obturateur sur lequel j'ai fixé des équerres en carton pour soutenir la diapo. J'ai assemblé les deux pièces avec du ruban adhésif et j'ai placé l'engin sur l'appareil



Vous le croirez si vous le voulez mais çà marche !
Après quelques essais improductifs : face au soleil, à un mur éclairé, le ciel bleu, j'ai ouvert une page blanche sur l'écran de l'ordi, j'ai dirigé l'appareil vers cette source de lumière et j'ai tiré mes photos.

Sur la première la barre blanche est le reflet d'un tube néon, la deuxième est prise face à l'écran.
Après envoi vers mon album numérique et utilisation du correcteur d'image permettant de redresser, recadrer, réchauffer les couleurs, modifier le contraste, ajouter de la lumière, etc, le résultat est convenable pour figurer sur un blog ou pour un retirage en 10x15 cm.
Et voilà comment une photo diapositive argentique prise en 1979 dans les jardins de la cathédrale de Narbonne se retrouve sur internet !

2 commentaires:

Olivier a dit…

alors là bravo "mac aron gyver" !!!
pas mal celle là hein ?

Raphaël a dit…

Je ne savais pas qu'Olivier avait fait "sosie de Claude François" quand il était petit...