jeudi 13 mai 2010

Randonnée sous la pluie ou test grandeur nature

Dimanche dernier, faisait fi des indications de la météo qui annonçait pluie éparses le matin se renforçant l'après-midi mais qui se trompe une fois sur deux comme tout le monde le sait, je me suis inscrit pour une petite randonnée pédestre dans les Cévennes : monter au sommet du Mont Aigoual par un sentier différend du classique  4 000 marches.
Dès notre départ de Montpellier la pluie fait son apparition sur la route, qu'importe, on verra bien "là-haut". A Pont d'Hérault, alors que nous attaquons la montée vers Valleraugue l'espoir renaît : l'essuie-glace ne doit être utilisé que de temps en temps.
Dès notre descente de voiture le déluge nous tombe sur le dos. Le temps de s'équiper de la cape de pluie, le sac à dos est trempé. Notre petite troupe de huit courageux randonneurs fait un serpent multicolore : anorak rose et couvre-sac vert fluo, capes bleu foncé et kaki, vestes grise, orange et noire, pantalons de pluie vert, bleu, gris, noir et j'en oublie, sac noir, gris, rouge et bleu qui grimpe par une draille oubliée par les marqueurs de sentiers.
Pendant trois heures nous avons marché sous la pluie. Les chaussures sont trempées comme en témoignent les bulles qui s'échappent à chaque pas, les bas de pantalons dégoulinent, ceux protégés par des sur pantalons sont mouillés par la condensation, les ponchos ne protègent qu'en partie car les rafales de vent les font voler et s'accrocher à la végétation. Vêtu simplement d'un tee-shirt sous mon poncho, je profite d'une partie descendante pour enfiler ma veste de pluie. J'ai les doigts tellement engourdis par le froid que je n'arrive pas à enclencher les glissières, heureusement que les fermetures sont doublées par des velcros.
Enfin nous atteignons le sentier principal. Un rapide point est fait : pour le sommet il reste 1 heure et demi de montée et donc 2 heures 30 de descente, le village est à 1 heures 30 plus bas, il n'existe aucun abri suffisant pour huit personnes aux alentours. Le décision est rapide et unanime : on descend et on mangera en bas.
Nous attaquons joyeusement la descente, au bout de quelques minutes la pluie cesse, pas nous qui arrivons au belvédère au dessus du village de Valleraugue après avoir apprécié les couleurs vert tendre des feuilles de châtaigners et bourgeons de sapin, les bruns des feuilles sèches mais pas encore tombées des chênes, les jaunes et les rouges des jeunes feuilles. Sous nos pieds nous assistons à un rallye de voitures anciennes qui semblent faire une course de côte mais vers la descente (Renault 8 Gordini, Simca Rallye2, Alpine Renault, etc). Après un verre de punch tiré du sac, nous savourons notre repas, du moins ce qui était protégé par des boites en plastique car mon pain est tout mouillé dans son sac en papier. Nous n'avons grimpé que la moitié du Mont Aigoual mais nous avons descendu un 3/4 du Montblanc (près de Pézenas pour les non-initiés) avant d'aller nous réchauffer au café du coin en dégustant la pâtisserie locale (je vous recommande les tatins et les fondants au chocolat) pendant que les chauffeurs allaient chercher les véhicules 5 km plus haut. Nous avons eu la surprise de les voir revenir une trentaine de minutes après leur départ : l'auto-stop fonctionne très bien dans cette vallée dépourvue de transports publics, les autochtones n'ont pas oublié l'entraide et la solidarité, c'est rassurant en cette époque du chacun pour soi qu'une jeune conductrice prenne 2 randonneurs mouillés, qu'elle en soit ici remerciée.
Enseignements : les indications de la météo ne sont que des prévisions, le déluge a eu lieu le matin, l'après-midi était sèche, les vêtements imperméables n'ont qu'une efficacité limitée : soit ils protègent trop et on est mouillé de transpiration, soit ils finissent par ne plus être imperméables (aucun n'était équipé du ciré jaune type pécheur breton), les chaussures totalement imperméables n'existent pas, les ponchos et capes de pluie, s'ils protègent également le sac à dos, ne sont pas pratiques sous le vent et dans les broussailles, les couvre-sacs ont une efficacité limitée : soit ils finissent par laisser rentrer de l'eau par un pli, soit ils s'accrochent aux branches en pendent lamentablement sans remplir leur fonction. Selon la saison et la nature du chemin, il me parait plus judicieux de marcher en short ou pantalon polyester (qui sèche plus vite que le coton) sous un poncho, de conserver ses vêtements secs dans un sac poubelle ou autre sac plastique dans le sac à dos et de faire comme certains d'entre-nous qui avaient une troisième tenue sèche dans la voiture. Il n'y a pas de solution miracle et définitive, c'est à chacun de tester et d'adopter ce qui lui convient selon son usage et ses moyens : les produits bas de gamme sont peu efficaces, les hauts sont chers mais mieux adaptés.
En raison de la pluie, j'avais laissé mon appareil photo dans la voiture, bien m'en a pris quand j'ai vu l'état du sac à l'arrivée. Pour illustrer mon propos, vous pouvez trouver des photos sur Google en tapant Valleraugue.

On refera la sortie c'est sur, en espérant que le temps soit meilleur, car entre les nuages nous avons pu voir un peu du paysage et je sais pour y être déjà monté, que par temps clair c'est formidable.

vendredi 7 mai 2010

Petits travaux, grands effets

Le mois d'avril a été presque entièrement consacré à une nouvelle rénovation de la cuisine.

Après l'achat de la maison, nous avons décidé de changer la couleur des éléments qui étaient marron avec plusieurs couches de vernis. A l'époque, nous avons opté pour une peinture "à l'ancienne". Après décapage et sous-couche blanche, nous avons appliqué une peinture décorative. Comme tout le monde nous l'a dit : nous avons osé la couleur.

(Je sais le montage photo n'est pas terrible mais mon appareil de l'époque n'avait pas une grand angle).

Il est vrai qu'une touche de vert dans cet univers marron changeait vraiment le décor qui restait vieillot.

Voulant éclaircir la pièce, nous avons procédé à quelques changements au cours des années. L'évier, puis le four et la plaque de cuisson sont devenus blancs, la tapisserie a été changée deux fois, le carrelage mural a été peint.

 

C'était mieux mais nous n'étions pas encore satisfaits.

Cette année, après réflexion et visites de magasins brico et déco, nous nous sommes mis d'accord sur une nouvelle teinte des éléments, du mur, et du revêtement du plan de travail. Après poncage et sous-couches, déplacement du four, suppression des plaques cuivrées de la hotte, remplacement des baguettes le résultat final nous convient. Plus clair, plus lumineux, on n'est plus dans la même pièce.



Nous voici tranquilles pour quelques années, ce petit chantier n'aura pas été inutile, en plus de changer notre vie, il m'a permis d'écrire un nouvel article pour le plaisir.

Prochaine parution prévue au début du mois de juin sauf si les muses s'amusent à me tenir la plume.