mardi 15 juin 2010

Randonnette

Que faire quand on est seul et désoeuvré ?
On cherche une petite randonnée sur internet, pas très loin de chez soi et on y va.
Hier petite balade sur les collines de la Moure à Montbazin (Hérault). Le topo diffusé par l'office départemental des sports a été trouvé tout simplement sur le site de la commune, la carte est disponible en PDF, il ne restait plus qu'à se rendre au départ, dans le centre du village.
La commune a bien fait les choses et indique même le parking à l'aide d'un des nouveaux panneaux autorisés par une des dernières réformes du Code de la Route (panneaux indicatifs avec pictogrammes) : 
Je rencontre peu de randonneuses en jupe mais l'idée est là !
Le circuit fait une boucle d'un peu plus de 12 km. Il est très bien indiqué dès le départ et sur tout le parcours. Celui qui n'a ni le topo-guide ni la carte ne peut pas se perdre ou alors il fait exprès.
Le seul reproche que je fais à l'auteur c'est de préciser qu'il faut se munir d'eau (pas de possibilité de ravitaillement) mais d'oublier d'indiquer qu'il n'y a pas d'ombre sur tout le circuit !
Personnellement j'ai fait tout ce qu'il ne faudrait pas faire : chaussures de running sans chaussettes, pas de coupe-vent ou vêtement de rechange, pas de ravitaillement (sauf l'eau), parti seul sans indiquer à personne mon itinéraire, téléphone portable déchargé. Heureusement que les accidents n'arrivent qu'aux autres !

La végétation est rase suite au plus gros incendie de l'année 2008 dans le département : des plantes de garrigue où les chênes kermès dominent.  La faune : inexistante sauf des papillons jaunes ou bleus et au sol pas une cartouche de chasse, c'est bien le désert !
Les pentes sont un peu raides par endroits mais le dénivelé cumulé n'est que de 294 mètres entre les altitudes de 30 et 190 mètres. On pourrait faire le circuit en courant, à cheval mais pas à VTT ni en quad : trop de cailloux et peu de grande piste roulante. Pour le marcheur c'est idéal quand le soleil ne se montre pas comme c'était le cas hier.
Le paysage : tantôt Sète et le Mont Saint-Clair, tantôt les éoliennes du site d'Aumelas jusqu'au point culminant où une vue à 360° offre une vue panoramique. L'effort de la montée est récompensé, au passage on peut admirer une capitelle nouvellement restaurée. 
 
Légendes photos : La garrigue et le Mont St Clair en fond - la plaine de St Georges d'Orques et Montpellier - Aumelas - Capitelle et parc à ovins -

Dans la descente on constate que la végétation s'est remise au travail, encore quelques années sans incendie et on n'y verra plus rien. 

Plus bas, une vue sur Montbazin, sa chapelle et son vieux quartier en cours de restauration.

Avant de revenir "en ville" on retrouve nos randonneurs du parking et on les rappele à la réalité :

Un petit tour dans la vieille ville aux rues étroites et aux escaliers vertigineux (il n'y en a pas qu'en Corse!)


Une bonne petite randonnée effectuée en 2h45 (durée estimée 4 h) sans courir et en prenant des photos. Si vous passez dans le coin, prenez le temps de flâner dans la garrigue, c'est bon pour la santé et le moral et peut-être que vous m'y croiserez. 

lundi 14 juin 2010

Tomber dans le panneau 2

J'ai retrouvé le panneau que je cherchais, il est en bordure de la route de Montpellier à Ganges, à Viols en Laval. Un farceur bricoleur a fabriqué un pochoir, le résultat est plaisant. 


mercredi 9 juin 2010

Tomber dans le panneau !

Le génie créatif des autres m'amuse de temps en temps, surtout quand il détourne les symboles.
Voici quelques exemples de panneaux routiers modifiés sans être pour autant dénaturés.
J'en ai trouvé un nouveau à Sartène en Corse :

et, dans les supports insolites, celui-ci à Olonzac (Hérault)

 Il y a aussi d'autres panneaux indicatifs modifiés avec humour ou humeur : 


La quête continue, je suis sur une nouvelle piste, je vous ferai profiter bientôt de ma trouvaille ! 

jeudi 3 juin 2010

Pace e salute

De retour d'un séjour de quinze jours en Corse je viens vous livrer un petit descriptif  illustré de quelques photos. 
Départ pour Toulon sous un grand soleil. Au cours d'un tour en ville,  place Raimu, César et Panisse nous ont invité à partager leur partie de cartes,
puis nous avons poursuivi vers l'hôtel du Port et sa facade en trompe-l'oeil,
continué vers le théatre où Raimu est toujours présent dans sa ville natale.
Après une traversée maritime assez tranquille, nous débarquons à Ile Rousse sous un soleil qui va bientôt se couvrir. Nous traversons la Corse par le centre (Corté - Ajaccio) soit 210 km en 3 h 30 - 60 km/h est une bonne moyenne selon les iliens - pour atteindre Olmeto. Nous avons rencontré, outre une pluie intermitente mais forte, cinq cochons en liberté sur le bord de la route dans la descente d'un col. Au passage nous avons admiré des villages perchés dont Lama ou en fond de vallée, une belle allée d'eucalyptus à l'entrée d'Ajaccio, la neige au sommet du Monte Cinto et appris à laisser passer les véhicules immatriculés 2A ou 2B. C'est fou comme les jeunes conducteurs allument leurs freins et leurs pneus à chaque virage. Il conduisent vite l'hiver lorsqu'ils sont seuls sur la route, et l'été aussi. Pas étonnant que la Corse soit la région ayant la plus grosse mortalité routière chez les jeunes !
 .
Dimanche une erreur de parcours nous permet de voir un grand corbeau (envergure 1,15m) près de la route de Campomoro. Promenade à Porto-Pollo et photos du panorama des deux cotés de la crique.
Anecdote : sur le chemin du retour, seule la conductrice ne s'est pas endormie.

Lundi matin, visite de Propriano et sa mer bleu marine par endroits, turquoise ailleurs,
 son petit port et son marché, ses résidences secondaires
 et son cimetière,

Après une petite sièste sur la plage d'Olmetto, nous nous rendons à Sartène, ville perchée qui nous avait parue austère lors d'un premier voyage.
 Erreur, c'est une ville vivante, dont le centre ancien a été mis en valeur et où le touriste peut trouver de la fraicheur dans les petites rues, des cafés avec ses personnages typiques sur la place de la mairie, son cimetière tourné vers la mer,
 ses églises romaine et orthodoxe -servies par le même prêtre parait-il - et comme partout ses restaurants et boutiques de souvenirs et de produits locaux. 
Nous avons pu voir la croix et les chaines portées par le pénitent du Vendredi Saint, l'ancien four à pain et l'ancien couvent devenu un centre social

Mardi grand soleil, direction Bonifacio où nous revoyons ses escaliers vertigineux (si l'inventeur des escaliers avait déposé un brevet, il aurait fait fortune en Corse)

la citadelle, les falaises de craie, le port au fond de son anse profonde de plus d'un kilomètre.
L'après-midi  est passé à Porto-Vecchio où nous admirons les anciennes salines depuis le balcon d'une boutique, avec l'aimable autorisation de la propriétaire qui peaufine son installation saisonnière.
 Retour par la côte et photo du Lion de Rocapina.
Mercredi le soleil est toujours là le matin. Nous nous dirigeons vers Ajaccio où les jardins sont toujours aussi fleuris (évéché, conseil régionnal).

 Après un salut au grand Léon (Napo pour les intimes) nous allons faire un tour à la presqu'ile des Sanguinaires.

 Surprise le parking est en travaux et la circulation fermée 500 mètres avant la mer. Si ce parking ne devient pas payant, c'est que je n'ai rien compris !
 La mer est agitée (avant de s'en servir) les iles dans une petite brume et à notre retour vers Ajaccio, alors que nous voulions saluer Tino Rossi, nous constatons que la route est de plus en plus mouillée. Le soir nous apprendrons qu'un gros orage s'est abattu sur la Corse avec grêle et neige mais nous sommes passés à travers. Retour par la côte avec de belles vues sur la mer et le maquis.


Le jeudi, le ciel est couvert. Le matin visite d'Olmeto, village perché au dessus du golfe de Valinco, tout en longueur et bien sur son cimetière perché à l'extrémité sud de la commune.


L'après-midi nous visitons le centre préhistorique de Filitosa occupé 3000 ans avant JC où nous admirons des statues-menhirs où nous distinguons les visages, armes, protections dorsales et attributs masculins. Dans la carrière, les hasards de l'érosion ont laissé un dinausaure pour garder les lieux.



Vendredi direction le col de Bavella. Très belle vue sur les aiguilles, dentelle de pierre à la verticalité impressionante. Nous faisons une promenade de 2 heures vers le célèbre Trou de la Bombe. Le ciel se couvre, les nuages tournent, on redescent par le même chemin.



 A notre retour au col nous photographions quelques véhicules effectuant le tour de Corse du Printemps. Il y a là quatre Bugatti dont une de 1935, une MG et une Rolls-Royce dont les heureux propriétaires fument un cigare gros comme un barreau de chaise en attendant que les moteurs refroidissent (t'as pas 100 balles?). 

Lors de la descente visite et photos à Ste Lucia de Tallano, où un autochtone nous explique que les continentaux ne sont pas encore arrivée pour ouvrir les maisons, photos de l'ancienne tour-donjon et ancien moulin à huile, 

Lévie et son beffroi.


Samedi de nouveau grand soleil. Nous visitons la tour de Campomoro et effectuons une balade d'une heure trente sur le littoral qui nous permet de voir une fontaine et une aire de battage, inexploités mais entretenus.
L'après-midi est nuageux, nous restons sur la plage et faisons provision d'os de seiche pour les canaris.



Dimanche pique-nique plage de Tizano et sièste dans une crique.
Lundi Soleil. Rando automobile dans la vallée de Baracci au dessus d'Olmeto et Propriano. Cette vallée a été ravagée par un incendie le 23 juillet 2009. Les traces sont encore bien visibles sur les arbres. La végétation, surtout les chardons, repousse.

 Au col de Sio des ruches sont installées près des lavandins. On n'a pas pu goûter le miel, dommage! Au passage vues sur les hameaux de Martini (qui a eu chaud aux murs) Giacomoni, Ste Marie de Figaniella, Fozzano, Viggianello.



Mardi : Soleil et vent. Retour à Bonifacio pour une sortie en mer dans les criques et grottes au pied des falaises de craie ou de calcaire, passage près du rocher appelé le "gouvernail de l'ile" et de la casemate où fut tournée des scènes des Canons de Navaronne. 
Pique-nique à l'ermitage de la Trinité, près de la chapelle ND de Tibhiride d'où nous avons une très belle vue sur Bonifacio, l'ile d'Elbe et la Sardaigne.

Au retour, une Peugeot 204 de 1970 vient se garer à côté de nous. Surprises : la peinture est encore brillante, il y en a encore en circulation (un passager nous indiquera qu'elle n'a pas roulé depuis 8 mois).
   

Mercredi : Soleil. Nous nous rendons à Bastia par la côte orientale. Pas grand chose à voir, on pense à la côte landaise par endroits à la garrigue provencale à d'autres. Bastia est une grande ville, bruyante, la circulation est difficile. On part vite vers Corté où on nous attend pour souper.
Jeudi : toujours du soleil. Rando au bout de la vallée de la Restonica, jusqu'au lac de Melo (1711 m). Le vent nous décoiffe. L'eau et les roches sont claires, on se baignerai bien par endroit mais l'eau est glacée.











Pour la pêche à la truite, il vaut mieux utiliser du fil blanc !
Les touristes sont là, certains partent en balade mal chaussés
d'autres se déguisent

L'après-midi visite du centre ancien de Corté, toujours des escaliers, certaines facades ont été repeintes de couleur vive, beaucoup sont négligées sales et ternes. La place Paoli est toujours aussi animée. A la terrasse d'un café nous avons vu un homme partir rapidement et un vieux lui dire : "Pas si vit', le soleil n'est pas encore tomb' ?" (avec l'accent local et la vitesse d'élocution appropriée c'est encore mieux). 

Le soir après le retour des chèvres, nous avons eu le privilège de visiter la bergerie de Pierre et Lorette avant de goûter les produits locaux. Tout est entièrement cuisiné par Lorette, c'est très bon, c'est autre chose que des pizzas et moules-frites. Cà ne paie pas de mine mais si vous passez dans la vallée, arrêtez-vous pour manger à l'auberge, vous ne serez pas déçu !
A Corté, suivre La Restonica, 5 à 6 mn après c'est sur votre droite vous ne pouvez pas manquer le panneau ci-dessous sur le mur.
 
   
Vendredi il faut repartir : direction Ile Rousse (déformation lors de la francisation du nom, en Corse c'est Ile Rouge).  Après près d'une heure de traversée on sent le bateau pencher et nous constatons qu'on revient au port. Le commandant nous explique qu'on va déposer une personne malade à bord et reprendre la direction de Toulon. Près de deux heures de retard à l'arrivée, peu importe, on est toujours en vacances.


La Corse est un pays subtil né des multiples invasions (Grecs, Turcs, Génois, Maures). Les habitants ont appris à résister à l'envahisseur, actuellement c'est les bétonneurs de côtes qui sont le plus craints (On n'a rien demandé, c'est normal que çà pète ! -sic-). Celui qui vient passer des vacances est le bienvenu s'il se comporte en invité.
Les traditions sont ancrées dans les moeurs, la modernité les accompagnent.




Maintenant que les vacances sont finies, il nous reste plein de souvenirs de bon moments, de beaux paysages, de rencontres avec des gens charmants, patients et généreux, de belles photos et surtout une grande envie de revenir visiter la partie nord de cette ile que nous connaissons peu.
Pace et salute, cette expression traditionnelle servant de salutation et de toast est parfaitement adaptée à notre séjour, la paix et la santé nous les avons trouvées dans l'accueil reçu et la qualité de vie. C'est promis on reviendra.