samedi 8 janvier 2011

La Grande Motte en hiver

     La grande station balnéaire du Languedoc, créée de toutes pièces il y a une trentaine d'années, pour éviter l'exode des vacanciers vers l'Espagne, sur le lido entre mer et étang, dans un écart de la commune de Mauguio nommé La Grande Motte, est une ville moyenne de province vouée au tourisme. (Un verbe conjugué en trois lignes : faites des phrases courtes, disaient mes profs !)
     Son architecture pyramidale, inspirée du précolombien est homogène et fait toujours débat : soit on aime, soit on déteste mais elle ne laisse jamais indifférent.

      L'hiver quand les deux millions de touristes annuels ont déserté les rivages, la plage revient aux habitants. De fait on ne rencontre que quelques rares promeneurs sur les plages et les allées « vertes » bordant le littoral ou le fleuve Vidourle. Peu de pêcheurs bravent les flots et les interdits pour s'adonner à leur passion.


     J'ai traîné mes bottes (plus personne ne porte de guêtres hors randonnée) du Point Zéro -extrémité Est, lieu des premières constructions- au port de plaisance en centre-ville en marchant sur la plage. Peu de bois flotté ces derniers jours, le vent marin empêche le fleuve de se vider lorsque la mer est agitée ou démontée. J'en ai tout de même trouvé un, peut-être laissé par un renne du Père Noël ou un cerf écrasés par un 4X4  (oui, je sais ! Soit mon imagination est débordante, soit ma vue est défectueuse).
     Le célèbre manège à l'ancienne est à l'arrêt, fermé par un filet et les chevaux de bois attendent des jours meilleurs ou les sorties dominicales.
     Les décorations de Noël ont disparu des vitrines et ont été remplacées par des affiches avec des pourcentages négatifs, bientôt les soldes, enfin dans les commerces encore ouverts!  
     Dans le port, les bateaux sont parés pour l'hivernage : voiles rangées, housses, cabines fermées. Quelques haubans claquent au vent mais c'est triste un port sans marin et comme Kito de Pavan est parti faire une course (autour du monde pas au supermarché), la seule agitation se trouve sur les chantiers navals.

     Bien sur, j'avais pris mon appareil photo pour illustrer mon article et hier, la lumière n'étant pas très lumineuse, je me suis essayé à la photo en noir et blanc mais rien à faire, l'oeil voit en couleurs et je préfère celles-ci, prises en début de semaine.

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