Un auteur anonyme à dit : "Le succès est fait de dix pour cent d'inspiration et de quatre-vingt dix pour cent de transpiration". Charlélie Couture, alors plus connu comme musicien qu'artiste pluridisciplinaire à donné cette autre formule à la télévision : "Pour réussir il faut un quart de savoir, un quart de faire, un quart de savoir-faire, un quart de faire-savoir". Au cours de la semaine passée, un commentateur sportif a semblé redécouvrir les quatre piliers que sont : la technique, la tactique, le physique et le mental.
A mon avis tout se tient et les résultats sportifs de ces derniers jours en sont la preuve flagrante.
Si la formule des quarts s'applique à la vie publique, artistique et politique, elle s'applique également aux sportifs qui doivent se faire connaitre pour obtenir des aides financières en échange d'une image dynamique et les trois autres quarts se rapportent au travail : apprendre, appliquer égale technique et tactique mais aussi au physique qui ne peut se créer, se développer et s'entretenir sans effort.
Et le mental me direz-vous ? Il est lié aux autres facteurs : quand la forme physique est bonne le moral est meilleur, quand la technique ne fait pas défaut elle permet d'appliquer une tactique et d'en changer en cours de partie (et nous revoilà avec nos dix pour cent d'inspiration).
L'exemple de la demi-finale de Fédérer à Roland-Garros est typique : en danger sur son service, il égalise plusieurs fois avec des aces. Mené deux manches à zéro, il a rapidement perdu pied et sur la fin, le mental atteint ne lui a plus permis de commander à ses muscles fatigués par une forme physique inférieure à celle de son adversaire. Ajoutés à l'usure d'une longue carrière, le peu d'espoir de redevenir le meilleur mondial, il a laissé une place en finale au numéro 1 actuel.
Sur la tactique aussi il y aurait beaucoup de choses à dire : deux demi-finales et une finale de rugby sans essai laissent les spectateurs sur leur faim. Certes le but étant de gagner, tous les moyens sont bons pour les entraîneurs et les coups de pied dans le ballon font partie du jeu. Sans être un nostalgique des belles envolées des lignes arrières avec Villepreux, Aguirre ou Blanco intercalés, adepte du coup de pied par dessus la défense également appelé passe au pied, je n'en déplore pas moins que les défenses aient pris le pas sur les attaques. Là aussi on fait jouer le physique des avants, auquel celui des trois-quarts, taillés comme des deuxièmes lignes et courant comme des sprinteurs, vient prêter main-forte, mais il s'en suit un jeu fermé et finalement stéréotypé qui finit par une faute et souvent par un coup de pied de pénalité.
On a vu la même chose lors des derniers Jeux Olympique d'hiver avec nos fondeurs. Sachant qu'aux Jeux il s'agit de remporter des médailles et non d'établir des records, je déplore la tactique des équipes de France, masculines et féminines qui ont toutes procédé de la même façon : être en tête de la course ça c'est bien, mener le rythme pourquoi pas, mais ce n'était pas utile car ils et elles n'ont semé personne et ont même manqué de finish. Comme quoi la tactique doit s'appliquer au physique et le contraire est également vrai.
Un de mes entraîneurs, pour nous encourager à courir en début de saison disait : "Le souffle ça se travaille, les jambes se commandent". Cette belle formule résume à elle seule l'interactivité du mental sur les autres paramètres : il est plus facile de s'arrêter de courir que de se forcer à continuer.
Et dans la vie courante il en est de même : savoir et faire, soit technique et tactique, imposent d'apprendre et d'appliquer, le physique comprend la puissance et l'endurance et le mental permet de ne pas baisser les bras devant l'adversité ou les accidents de la vie. La volonté seule ne suffit pas mais est nécessaire, combinée aux autres paramètres elle permet de déplacer des montagnes.
Bon, au travail maintenant ! Oui coach !
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