Ce week-end se courrait le Grand Prix international de Montpellier. Oh bien sur vous n'en avez pas entendu parler et pour cause, c'est dans une catégorie peu médiatique mais très spectaculaire: les mini-bolides ou si vous préférez, des autos tout-terrains à l'échelle 1/43°.
J'ai assisté dans le passé à une course similaire mais de voitures électriques. L'idée est la même sauf qu'ici les buggys sont mus par des moteurs thermiques et la différence se fait tant en pilotage qu'en réglage des moteurs, à l'inverse des moteurs électriques, identiques, et dont la limite est la charge de la batterie et où seul le pilotage compte.
Le bruit et la fumée sont moins important que lors d'un grand prix automobile mais pas à la même échelle que les maquettes. L'ambiance est similaire avec un paddock agité ou les tenues au couleurs des écuries ou des marques se mêlent à celles des anonymes de tout âge, des vendeurs de matériel, d'équipements, gadgets et souvenirs et bien sur la buvette-snack qui vend plus de boissons chaudes que de bière et même un écran pour suivre la course.
La piste est d'une largeur moyenne de 2,50 mètres, le sol en terre battue posée sur une moquette, en pavés, en bois par endroits. Le circuit comporte une ligne droite, des virages serrés plus ou moins relevés, des bosses mais pas de rivière ou de flaque d'eau à traverser et un stand de ravitaillement avec pistes d'entrée et de sortie et sert pour le départ du tour de chauffe, pour les éventuelles pénalités et pour le contrôle d'arrivée.
Les pilotes sont installés dans une galerie surélevée, au dessus du stand de ravitaillement où se tiennent les mécanos, chargés de la mise en place au départ et de la récupération du véhicule à l'issue de la course.
Les couleurs fluos des carrosseries et des jantes aident bien à la vision et au suivi des véhicules car les numéros sont illisibles en course. Les combinaisons de couleurs, y compris celles des radiateurs, font que chaque véhicule est différent.
Les commissaires de pistes, reconnaissables à leur chasuble jaune, peuvent s'asseoir sur des plots correspondants à leur emplacement. Ils sont chargés de remettre en piste les véhicules se retrouvant roues en l'air, soit à l'issue d'un saut manqué, soit d'une collision. Tour à tour, les pilotes tiennent ce rôle et pour éviter les retards sont désignés commissaires deux manches avant leur course, c'est ingénieux comme idée : les participants sont plus motivés, les appels sont automatiques à peine de pénalité, le nombre de bénévoles est diminués.
Bien sur je ne connaissais aucun pilote, n'avais aucune notion du règlement, ne connaissais ni l'existence ni l'emplacement du circuit, j'ai trouvé l'info par hasard sur internet et je m'y suis donc rendu tant pour passer le temps (ah, les heureux oisifs!) que pour tenter de faire de belles photos. Sur ce dernier point c'est un peu raté, la faute au temps gris et couvert m'empêchant d'avoir la bonne lumière, celle du jour étant insuffisante pour utiliser une vitesse rapide nécessaire pour la netteté des sujets en mouvement. J'en ai tout de même pris 340 dont j'ai éliminé la moitié pour défaut de netteté ou de sujet, ces voitures passent trop vite et ne veulent pas rester dans mon objectif quand je prend des gros plans.
J'ai été impressionné, lors d'une visite au stand, de constater comment les pneus mousse pouvaient se déformer sous l'effet de la vitesse, là c'est sur un banc d'essai, la déformation est moins importante sur la piste mais c'est spectaculaire.
Le départ se fait style 24 heures du Mans, les mécaniciens installent les véhicules et au baisser du drapeau, c'est parti pour 6 minutes en manches de qualification et jusqu'à la demi-finale.
Avant que les plus observateurs ne me reprennent, je précise que ces images proviennent de départs différents.
Pendant la course, les dépassements sont nombreux à l'occasion des sauts, erreurs de trajectoire ou dans les virages.
La lutte est acharnée et la différence ne se fait pas très rapidement comme en témoignent les positions des voitures jaune et rose prises dans la ligne droite dans les deux derniers tours d'un 32° de finale.
Le budget d'une course : je n'ai pas réussi à le connaitre. La seule information que j'ai obtenue est le prix d'achat d'un véhicule et sa télécommande, le premier prix est autour de 150 euros, certains modèles arrivent à 2 000. Chaque pneu vaut 14 euros, il reste à acquérir une licence, une puce électronique, payer l'inscription à la course, l'outillage, le carburant et tout ce que j'oublie, soit une passion vraiment onéreuse.
Je ne peux que remercier les organisateurs de m'avoir permis d'assister à ce spectacle gratuitement. J'ai passé deux heures trente sur ce circuit d'où je suis reparti gelé et la tête pleine de bruit mais aussi de belles images d'une compétition faite par de grands enfants avec de beaux jouets, dans un bon esprit convivial entre passionnés. Dommage que le temps n'ait pas été de la partie.
Si vous voulez faire un tour sur leur blog, je vous colle l'adresse du site : www.ligue13.com
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