dimanche 8 juillet 2012

Cadeau d'anniversaire

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé : j'aime aussi la musique classique.
Hier soir, j'ai pleinement profité du cadeau offert pour mon anniversaire : une place pour l'opéra Aïda, donné dans le magnifique théâtre de la cité de Carcassonne. 
Le cadre est somptueux : un amphithéâtre semi-circulaire bâti dans ce qui devait être les jardins de la basilique St Nazaire, à l'intérieur des remparts, aux pieds des tours de garde. Ce n'est pas Orange, la contenance est trois fois moindre, le mur du fond de scène est rectiligne et ne possède pas la qualité de la "plus belle muraille du royaume" (selon Louis XIV), les coulisses se prolongent dans les bâtiments anciens. Les équipements modernes de nos spectacles, éclairages et sonorisation, se font discrets grâce à leur couleur noire et sont oubliés dès la tombée de la nuit. La fosse d'orchestre, située sous la scène est discrètement éclairée. La traduction des paroles est présentée sur deux tableaux lumineux situés de part et d'autre de la scène et nettement visibles sans être gênants.
Le décor qui situe l'action dans le royaume d'Egypte, est sobre et explicite, tout l'art du décor en somme!
L'intrigue, je ne vous la raconte pas ? Bon, si vous insistez, je résume. Aïda,  une esclave chez les Egyptiens, fille du roi d'Ethiopie, est aimé de Ramadès, capitaine des Gardes, qui est choisi pour combattre les Ethiopiens, ce qui la plonge dans un dilemme. La fille du pharaon est éprise de Ramades et elle l'épouse alors qu'il aime toujours Aïda. Il finit par trahir un secret militaire et est emprisonné au grand désarroi des deux femmes.

Les grands airs chantés sont connus des mélomanes. le grand public connait essentiellement la grande marche triomphale souvent appelée "les trompettes d'Aïda". Six rôles majeurs : Ramadès, Aïda, Amneris sa rivale, le père d'Aïda, le Grand prêtre et le Pharaon, un choeur d'hommes d'environ vingt-cinq éléments, un choeur féminin deux fois moins important, huit danseurs et danseuses, quelques figurants, une vingtaine de musiciens, Elie Chouraqui à la mise en scène et nous voilà avec un grand spectacle de qualité, sans coupure publicitaire ni présentation du dernier spectacle, CD ou prochaine tournée. C'est pas de la télé, c'est de l'opéra!
C'est d'ailleurs une réflexion entendue de la part de ma voisine lorsque le premier grand air a été applaudi : "C'est de l'opéra, pas une comédie musicale" a-t'elle murmuré à son mari. Il semble quand même que les artistes aient pris l'habitude de ce genre d'interruptions car tous prenaient la pose et l'orchestre laissait le temps nécessaire aux applaudissements. Personnellement cela ne me gène pas que le public exprime sa satisfaction à la fin d'une performance, en revanche, je n'aime pas trop les applaudissements qui accompagnent les premières notes d'un concert symphonique ou de variété mais hier ce ne fut pas le cas.

Comme les 3098 autres spectateurs, j'ai été conquis par cet opéra en plein air et ces airs d'opéra magnifiquement interprétés et je ne remercierai jamais assez ma fille et mon gendre de me l'avoir offert. Le Festival de Carcassonne continu dans un autre genre musical, venez, il fait beau !


En bonus : l'affiche et le lien vers la marche triomphale .
FESTIVAL DE CARCASSONNE 2012 - AIDA

http://www.youtube.com/watch?v=81I1U8HC9QY
   

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