mardi 11 novembre 2014

Les poilus

C'est la fleur au fusil qu'ils laissèrent leurs champs
Par un beau jour d'été, ils partirent à vingt ans
Reprendre les provinces perdues depuis quarante-quatre ans
Venger en quelques jours la pâtée de Sedan.

Une grande bataille avant de s'installer
Dans une drôle de guerre que celle des tranchées
Dans la boue et le froid et sous les ondées
Surveiller l'ennemi comme lui retranché.

A cause des généraux pétris dans leur orgueil
Chaque village et famille devait porter le deuil
Des enfants de la France qui étaient tombés
Sous la grenaille, les balles, les obus des mortiers.

Verdun, la Marne ou le chemin des Dames
Chaque combat devait faire des drames
Et si longtemps après la victoire fut au bout
On n'a jamais pu humainement en supporter le coût

Ce devait être la der, du moins on l'avait cru
Et ceux qui par chance en sont revenus
Dans leurs villages qu'ils n'ont pas reconnu
Ont juré qu'on les y reprendraient plus

Des deux côtés du Rhin on a reconstruit
Ce que la folie des hommes avait totalement détruit
Dix millions de victimes environ ont péri
Pour défendre ce qui n'était pas toujours leur patrie

On fête la Victoire en ce onze novembre
Autour des monuments aux morts de ces tueries
L'union s'est faite et on est heureux d'entendre
Que désormais l'Allemand s'est changé en ami.


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