lundi 28 juillet 2014

Tour de roues, tour de France

Ils sont arrivés, de nouvelles têtes sur le podium, des français monsieur, oui !

Les cyclistes nous réservent quelques belles surprises. Les organisateurs aussi. Un départ de Grande Bretagne, les deux derniers vainqueurs à terre au bout de quelques jours, une météo pourrie pendant les deux tiers de l'épreuve, des côtes des Vosges qu'on n'imaginaient pas si dures, des arrivées au sommet tant dans les Alpes que les Pyrénées, un final salué par la Patrouille de France, oui cette année le spectacle était garanti.

Mon plaisir a toutefois été légèrement terni par les commentateurs de France Téloche ; un Thierry Adam si prompt à reprendre ses collègues sur de petites erreurs de langages et qui nous parle des "prémices de la chute de la veille" au lieu de "stigmates", qui ne rate pas une occasion de fermer sa grande gueule lorsqu'il s'agit de sortir une vanne pourrie, qui s'imagine que les téléspectateurs sont des auditeurs ou des aveugles car il n'arrête pas de parler, changeant de sujet et ne finissant pas toujours ses phrases. Un Holtz qui ne se décide toujours pas à partir à la retraite et qui est sur le tour pour promouvoir ses talents de comédien spectacles, flagorner les puissants en vantant le service public sans se douter que dans le privé il aurait été lourdé depuis belle lurette, un Godard qui s'écoute toujours parler. Heureusement qu'ils embauchent quelques anciens coureurs pour les détails qui nous intéressent, Jalabert égal à lui-même et un Vasseur dont je n'imaginait ni la classe ni l'aisance dans l'emploi de la langue française.

Que dire de la course ? Au contraire du directeur qui trouve que l'épreuve ne s'est pas déroulée de façon classique, on a pu voir le même scénario durant trois semaines : une échappée plus ou moins longue, reprise dans les derniers kilomètres et finissant soit au sprint sur le plat, soit par une attaque des meilleurs grimpeurs pour les arrivées en altitude. Les seules surprises sont les noms des vainqueurs : un maillot vert (meilleur sprinteur) qui ne gagne pas une étape, un maillot à pois gagné aux points et perdu dès que la route s'est élevée; un maillot blanc disputé par deux français, un podium indécis jusqu'au dernier jour pour le classement individuel, un classement par équipes survolé par l'équipe du maillot jaune durant le premiers tiers puis par la française la Mondiale qui place deux coureurs dans les six premiers, l'ancien maillot blanc perdant sa place pour deux secondes en raison d'une crevaison dans le "contre la montre".

Ce tour m'a intéressé avec la révélation ou la confirmation des talents des coureurs français : Péraud à qui il ne faut pas en conter et qui est tombé non au champ d'honneur mais aux Champs Elysées, un Pinot d'un bon cru, un autre jeune avec qui ça va Bardet, un Rolland toujours roulant, peut-être qu'on aura une équipe qui tient la route aux prochains championnats du Monde si Arnaud Démare et si cha va pour Chavanel.

PS : On ne parle plus du dopage sauf pour dire qu'il n'existe plus mais : on compare le vainqueur à son compatriote Pantani (on se rappelle de quoi il est mort) on oublie que son directeur sportif Vinokourov venait des pays de l'Est où c'était une pratique courante voir une institution et que ses victoires sont entachées du doute, non, le dopage c'est terminé, d'ailleurs les français arrivent à gagner et se classent parmi les premiers CQFD !

Je suis ironique ? Ah bon mais c'est si bon de ronchonner !


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