Ce géant de granit surnommé le Cervin des Pyrénées se mérite et se gagne au terme d'une longue course dans les rochers, mêlant un peu d'escalade à une longue marche ascendante de 1674 mètres de dénivelé.
Partis à deux à 6h15, nous avons rejoint à 8 heures le refuge du Larribet (2060m) avant de poursuivre en direction du vallon d'Arraillé, remonter l'ancien glacier du même nom pour rejoindre vers 2800 mètres le boulevard Packe (du nom de celui qui, croyant faire la première ascension, découvrit qu'il avait été précédé par les officiers géodésiens Peytier et Hossard en 1825) et la face nord du "Bala". Une petite pose près du cap Peytier-Hossard (2995m) puis direction la vire Béraldi (inventeur de la notion de Pyrénéisme) pour parvenir à la brèche des Isards avant de rejoindre la dernière partie de la Grande Diagonale sur le versant ouest qui permet de gagner le sommet où nous sommes arrivés à 13h30. Sur place une dizaine d'alpinistes français et espagnols nous ont précédé par d'autres itinéraires.
Après la traditionnelle photo-souvenir près du tripode élevé en mémoire des officiers géodésiens et le déjeuner, nous attaquons la descente à 14 heures, sous un soleil de plomb et sans eau dans les gourdes, par la voie dite normale, c'est à dire la grande diagonale avec passage près de l'abri Michaud, remontée par la brèche des Ciseaux et descente au point de départ en longeant les lacs de Micoulaou et de Batcrabère où nous arrivons peu avant 19 heures.
Les pieds sont chauds, les jambes dures et les genoux douloureux mais qu'elle belle journée nous avons passé.
Le Pic di Midi d'Ossau entouré des Pics Palas et Arriel
Rencontre fortuite près du Boulevard Packe
La brèche des Isards
Au sommet
Si vous avez l'occasion de venir dans le Val d'Azun (au dessus d'Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées) et de gravir ce sommet vous découvrirez une magnifique vue sur les sommets alentour : Pic du Midi d'Ossau tout près, Palas, Arriel, les Picos de la Frondella (Espagne), la Grande Fache et lointains et surtout vous aurez franchi le cap mythique des 3000 mètres. Attention, il ne s'agit pas d'une promenade en montagne mais bien d'une course réservée aux personnes entraînées, bien équipés, en bonne condition physique, longue, dans un univers de cailloux, éboulis et falaises où les points d'eau sont rares et les orages violents et imprévus peuvent vous surprendre. Comme le disent les guides de rando : à réserver aux montagnards initiés aux techniques d'alpinisme. Merci à messieurs Bruno Valcke et Robert Ollivier dont les guides avisés nous ont permis cette ascension, seuls les temps de parcours indiqués n'ont pas pu être respectés.
Merci à Laurent de m'avoir "invité" à l'accompagner.
2 commentaires:
et bien bravo!
j'ai des bonnes chaussures et deux ou trois copains qui seraient d'avis d'aller y faire un tour un jour...
bises là haut
à lèu
Olivier
Profiter d'une journée ensoleillée de fin août ou septembre pour éviter la neige, rester humbles et savoir renoncer si le temps se dégrade sont les règles minimum pour vaincre cet univers d'anciens glaciers qui n'en finissent pas de fondre. La joie d'être au sommet fait vite oublier la fatigue, venez prendre du plaisir sur les cimes!
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